Vivre la vie de baron

Paris sera toujours Paris. Mais que serait Paris sans le baron Haussmann ? Grand bâtisseur du XIXe siècle, celui qui voulait moderniser la capitale l’a métamorphosée à tout jamais. Ses traces sont encore visibles partout. Pour vous plonger dans le Paris d’hier et d’aujourd’hui, passez les portes du Mercure Paris Gare de Lyon, à la façade haussmannienne. Dans un décor raffiné, vous vous sentirez ici comme un « coq en pâte ». Chambres à l’ambiance feutrée, bar lounge d’esprit cabaret chic, vous goûterez aux plaisirs de la capitale tel un notable de l’époque. Si ce n’est ce buste de Gainsbourg qui vous rappellera que Paris est aussi la ville de l’irrévérence.

Il semble se dégager de ces lieux une « âme ». Plus qu’un style, c’est un art de vivre qui émane des murs de cet hôtel. Le mobilier est un heureux mélange de pièces iconiques de styles et d’époques variés, comme des fauteuils à franges en velours et des chaises Breuer en rotin. Ici, vous vous sentez bien entouré, avec notamment des portraits de « l’homme à la tête de chou » disséminés un peu partout, dont un au-dessus du piano au bar. Dans les chambres, on nage dans une ambiance intimiste et glamour, soulignée par les moquettes néo-classiques inspirées de l’hôtel particulier de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil.

C’est un étonnant petit cimetière installé au beau milieu d’un plus grand cimetière, celui de la rue de Picpus, à quelques pas de la gare de Lyon. Lieu d’histoire plutôt insolite, cet enclos fermé au public est la seule nécropole privée de la capitale. Créée à l’époque de la Révolution française, elle abrite 1 300 dépouilles, pour beaucoup des aristocrates guillotinés place de la Nation pendant la Terreur. La tombe la plus surprenante reste celle du héros de l’indépendance de l’Amérique : le marquis de La Fayette. Depuis plus d’un siècle, l’ambassade des Etats-Unis l’entretient et fait en sorte qu’un drapeau américain flotte en permanence au-dessus d’elle.

Crédit photo : Rafael Garcin / Unsplash