Dans la fraîcheur des vieilles pierres

Certains ont le goût des grands espaces, vous, votre « dada », ce sont les vieilles pierres. Avec ses maisons à pans de bois, sa cathédrale gothique classée et sa forteresse médiévale, Bayonne est un cours d’histoire en « direct live ». Planté au cœur de la ville citadelle, le Grand Hôtel a été édifié en 1835 sur l’ancien couvent des Carmes. Avec ses chambres spacieuses et confortables, sa déco raffinée et son bar cosy d’esprit Art déco, on est loin de la sobriété d’antan. Votre regard affûté a pourtant repéré deux des piliers de l’ancien cloître dans la salle de restauration, dernier vestige de l’époque. Un trésor à vos yeux.

Traversée par deux arcades de l’ancien cloître des Carmes qui date de 1238, la salle du petit-déjeuner ne vous laissera pas de marbre. Au fond, des étagères soutiennent une alternance de bouteilles vertes et jaunes bien connues des locaux, puisqu’elles contiennent la fameuse liqueur locale, l’Izarra. Au centre de ce défilé de breuvages bayonnais, une affiche monumentale des Fêtes de Bayonne de 1936 signée Carrère et, sur le mur faisant face aux grandes glaces, une série d’illustrations d’Arnaud Saëz datant de différentes époques. Un petit musée pour passionnés.

Si Bayonne est connue pour sa Foire au jambon, c’est aussi la capitale historique du chocolat. C’est ici que les premières fèves ont débarqué en France il y a plus de quatre siècles. Pour les becs sucrés, direction la maison Cazenave, rue Port-Neuf, une institution locale. En parlant de chocolat, saviez-vous que dans Psychose, Alfred Hitchcock a utilisé du chocolat fondu pour imiter le sang dans la scène de la douche. Comment lui est venue cette idée ? Une chose est sûre : le maître du suspense a fait étape à Bayonne en 1958, deux ans avant la sortie de son chef-d’œuvre horrifique. Simple coïncidence ou la cité basque l’aurait-elle inspiré ? Lui seul le sait.

Crédit photo : CHOCOLAT CAZENAVE